Tout le monde connaît les fables. Au moins un peu…

Mais il y a tant à découvrir et redécouvrir chez La Fontaine. On appréciera sa capacité à poser une situation, à dépeindre des personnages, à traquer les travers de ses contemporains. Tantôt acerbe, tantôt tendre, galant, fantaisiste, toujours drôle, dans une poésie fluide et concise. Bien peu moralisateur La Fontaine au fond, mais lucide sur les travers des hommes, et des femmes, et de manière intemporelle.

Dire les fables c’est inévitablement faire jaillir en soi des images et des émotions qui appellent malgré vous musiques et chants. Des morceaux, classiques ou populaires, auxquels on est attaché depuis longtemps, ou des compositions personnelles qui viennent vous dire « Moi je me verrai bien là ». Ainsi piano et chants s’harmonisent avec les fables.

On se dit « Je vais les dire assis » mais on se retrouve vite debout. On se dit « Je ne vais pas bouger » mais voilà que les bras s’en mêlent, et puis les jambes, et bientôt nous voilà belette ou héron à courir sur le plateau. Pourtant on n’est pas là pour faire le guignol mais bien pour servir l’auteur.